de la revue ‘Lecture Pour Tous’, 15 février, 1916
'Carnet d'un Prisonnier
en Allemagne'
par Hubert de Larmandie

En Captivité

 

Il n'est personne de nous qui ne se demande avec angoisse quel traitement subissent nos soldats prisonniers en Allemagne. A la torture d'être séparés de leur pays,éloignés de leur foyer, quelles soufrâmes matérielles s'ajoutent? Quelles ressources trouvent ils dans leur énergie morale pour résister à une situation si déprimante! Sur cette question troublante, que les Allemands ont soin d'envelopper d'un profond mystère, les notes suivantes, qui sont une déposition de témoin, apporteront au public français quelques- uns des renseignements dont il est avide.

 

J'ai passé la nuit du 22 août 1914 à la belle étoile. Des étoiles, à la vérité, il y en avait fort peu. Ma section était en petit poste à l'est du village de Ville-Houdlemond (près Longwy) dont nous couvrions le flanc droit. Le 21 août, à 17 heures, l'avant-garde de la division avait rencontré les Allemands. Le 1er bataillon de mon régiment avait donné: c'était la première affaire. Pour gagner l'emplacement que nous occupions, vers dix-huit heures, nous avions croisé une charrette de blessés: il s'y trouvait précisément un de mes camarades atteint de trois balles. C'étaient les premiers blessés que nous voyions: nous les regardions avec une sorte de curiosité émue. « Eh bien, comment ça va, mon vieux? dis-je à mon camarade. — Pas trop mal, me répondit-il d'une voix faible: j'ai une balle dans la poitrine, une dans la jambe gauche, une autre dans le bras droit.... »

Je n'oublierai jamais les impressions de cette nuit-là. L'engagement avait cessé avec le jour, et l'obscurité était tombée, nous apportant de loin les notes vibrantes de la charge, mêlées aux cris de nos camarades qui s'étaient hardiment lancés à la baïonnette contre les retranchements allemands. Ajoutez à cela le bruit ininterrompu de la canonnade.... A notre droite, nous apercevions un arc de cercle lumineux, comme un immense brasier sans cesse avivé par les obus incendiaires de l'artillerie ennemie: déjà Longwy flambait sous nos yeux....

Nous étions sur une crête, dominant toute la vallée au bas de laquelle nos camarades se trouvaient à quelques centaines de mètres des Allemands.

La frontière était entre nous et les Allemands.

Parfois on entendait une voix se détachant dans le silence de la vallée, qui criait « Halte-là... halte-là...» Puis un ou deux coups de fusil, dix, vingt, trente, et le silence se rétablissait.... Soudain, dix minutes après, une autre voix, celle-là plus rapprochée, criait encore: « Halte-là... halte-là, ou je fais feu... puis pan... pan... pan.... »

Et l'immense brasier flambait toujours.

Vers 3 heures du matin, un homme de la compagnie vint nous chercher mous devions rejoindre le bataillon qui partait lui-même pour prendre son emplacement de combat.

Il est 4 heures: le jour se lève à peine; il fait un brouillard à couper au couteau: on n'y voit goutte. Nous occupons une tranchée faite hier par le génie. Nous sommes en réserve; les troupes de première ligne occupent la vallée et les pentes du versant qui est en face de nous.

Vers 5 heures, un crépitement se fait entendre, comme si on abattait des arbres à 300 mètres en face de nous, à 600 mètres peut-être. Le brouillard est intense et nous cache même les objectifs que les ordres nous indiquent. Vers 6 heures et demie, un sifflement bien caractéristique nous signale les premières balles égarées qui passent au-dessus de nos têtes. « Cette fois, je crois que la guerre est déclarée, » dit un loustic.

Vers 9 heures seulement, le brouillard se dissipe. A 300 mètres de nous, la petite rivière; plus haut, un talus de chemin de fer: plus haut encore, une route bordée d'arbres, et enfin la crête que je repère à la jumelle: 700 mètres. J'aperçois les éléments du 1er bataillon déployés en tirailleurs qui occupent la crête.

En face de nous, à 800 mètres, des petits points gris à peine visibles se déplacent dans les avoines.

Un coup d'ceil à la jumelle: ce sont les Allemands. Le capitaine donne l'ordre d'ouvrir le feu: « Feu à volonté, à 700 mètres; point de repère: la maison de douane, un travers de main à gauche, dans les avoines.... Commencez le feu. »

Le crépitement de la fusillade se fait entendre et là-bas, de temps à autre, un petit point noir disparaît.

Une demi-heure se passe, puis le capitaine me crie: « Protégez la retraite des camarades. » Diable! cela ne veut pas dire de s'en aller tout de suite.

Depuis un moment, les événements se précipitent: les Allemands occupent la crête. Sur notre droite, sur une crête située à 1 800 mètres, j'aperçois des masses d'Allemands qui avancent. Ce sont.les renforts qui leur arrivent. Il semble en surgir de partout. Les objectifs ne manquent pas, on fait de la bonne besogne: une colonne par quatre s'est présentée à nous, de flanc, sur la route. Nous l'avons laissée se dérouler, puis nous l'avons fauchée: elle a vivement disparu.

Voici bientôt une heure que nous sommes seuls, il va falloir songer à nous retirer nous- aussi.

Je fais battre en retraite ma section par petits paquets. Je reste seul enfin avec le.-six derniers hommes. « Mon lieutenant, plus de munitions. » Ça, c'est radical, il faut partir. Je donne les indications sur l'itinéraire à suivre, et nous bondissons hors de la tranchée.

 

Du Champ de Bataille à l'Ambulance

Les balles pleuvent de tous côtés, nous sommes pris sous le feu de trois mitrailleuses.

Au premier bond, trois hommes par terre. Au deuxième, une balle dans mon sac: elle a l'heureuse inspiration d'y rester. J'arrive près d'un petit champ vert: le traverserai-je en rampant ou en courant? Il faut être prudent; je commence à ramper. J'ai à peine fait deux mètres, je sens une vive commotion dans le dos, des fourmillements dans les jambes; dix secondes, vingt secondes, la douleur cesse, mais je veux remuer les jambes: impossible, je suis paralysé.

Un de mes hommes tente de me saisir: il reçoit une balle dans le bras. Je leur donne l'ordre de filer et je les vois s'éloigner.

Sapristi! les Allemands sont-ils loin? Je tourne la tête, je ne vois rien. On nous tire dessus de tous côtés, impossible de rien distinguer.

Mais un de mes hommes, voyant ses camarades s'en aller, revient vers moi: il ne veut pas laisser son lieutenant aux mains des Allemands. Il se couche derrière une haie, à l'abri de laquelle il me tend son fusil comme une gaffe à un noyé. Je saisis cette planche de salut, et en trois temps il me hisse jusqu'à lui. Il se couche à côté de moi, je grimpe sur son dos et nous voilà partis vers le village qui est à 300 mètres, lui rampant et moi équilibrant tant bien que mal mon pauvre corps tout insensibilisé. A un moment, nous nous arrêtons, je n'en peux plus, et puis ça tombe trop fort.-sûrement,sinous continuons,nous allons trinquer. Nous faisons le mort;pendant ce temps, comme il ne faut pas perdre le nord, je tends à mon sauveur mon bidon de vin et je vide une petite gourde d'eau-de-vie.

« Courage, mon lieutenant, me dit ce brave garçon.

— Eh! lui dis-je, comme on donnerait cher pour être derrière cette petite grille! »

Elle était à cinq mètres.

Enfin nous repartons et nous réussissons à gagner le village. Mon homme me pose dans une grange vide et va chercher les brancardiers.

Ils viennent, ils me portent dans une maison de paysan, on me dépose sur un matelas. Le village est déjà entouré par les Allemands. Deux heures après, ils entrent. « Les Allemands sont dans le village, » me dit-on. Je ne veux pas le croire, je me penche par la porte pour entrevoir ces gens-là d'un, peu près. Juste à cet instant, une face de Sauvage se présente à la porte: c'est un fantassin allemand qui croise la baïonnette. Toute l'ambulance est prise.

 

Comment J'ai Eté Amené en Allemagne

Le 24 août,j'étais transporté en charrette à l'hôpital provisoire de la Croix-Rouge de Gorcy (4 kilomètres de Ville-Houdlemond), organisé dans l'hôpital de Gorcy avec le concours de Mme Labbé, châtelaine du pays, et sous la direction du Dr Couénon, médecin-chef de notre ambulance.

Nous étions une douzaine d'officiers, parmi lesquels le colonel Girardin, du 113e, et environ deux à trois cents soldats. Soignés parfaitement avec un dévouement au- dessus de tout éloge, par les sœurs de charité et les dames françaises de la Croix-Rouge, nous ne nous apercevions de la présence des Allemands qu'au piquet de dix hommes qui était à la porte de l'hôpital et aux autos qui passaient de temps à autre, chargées d,officiers d’état-major prussiens.

Le 5 septembre, un médecin allemand vint nous voir et ordre fut donné d'évacuer tout le monde, le 7 septembre, sur l'Allemagne. On obtint cependant un sursis pour le colonel, qui avait une plaie aux poumons, et pour quatre tétaniques, jugés intransportables.

Le 7 septembre, commença l'organisation du convoi sanitaire. Le chemin de fer était venu jusque dans l'usine contiguë à l'hôpital. Le chargement dura toute la journée jusqu'à 5 heures. Les officiers étaient trois par compartiment dans un wagon de seconde, les soldats dans des wagons à bestiaux sur de la paille.

A 6 heures, le train s'ébranle, je donne une dernière poignée de main à M. Rama, le directeur d'une des usines qui s'est tant occupé de nous tous. Il a les larmes aux yeux et nous aussi: nous partons, vers quel inconnu? En traversant le passage à niveau, nous revoyons les braves gens qui nous ont si bien soignés, les sœurs de charité qui pleurent leurs blessés; les jeunes filles agitent des mouchoirs; nous avons le cœur bien gros... Qui sait si les Allemands n'attendent pas notre départ pour brûler le village comme tous ceux des environs?...

Nous sommes en Belgique, nous venons de passer la frontière Ce n'était cependant pas comme cela que i'avais rêvé de la traverser! Le train prend la direction de la petite station de Signeuls; nous repassons sur le champ de bataille. J'aperçois le noyer auprès duquel se trouvait ma tranchée, le petit boqueteau à l'entrée du village de Ville- IJoudlemond, et le petit champ vert où je suis tombé.

Nous passons près de la maison de douane sur laquelle,, il y a quinze jours, je dirigeais le tir de ma section. Il n'en reste pas pierre sur pierre, les Allemands l'ont brûlée....Çà et là, aux abords de la voie ferrée, je vois des morceaux d'uniformes, des linges tachés de sang, des paquets de pansements, des paquets de cartouches, un brancard brisé, et puis là-bas, dans le fond, un petit tumulus et une petite croix.

Mais voici Signeuls. Les landsturms sont là, baïonnette au canon, et déjà le chef de gare prussien à casquette rouge, brandissant d'un air menaçant son petit signal circulaire, et hurlant des commandements d'un ton furieux.

Nous repartons et voici que nous traversons plusieurs villages belges. Quelle désolation! Plus un seul toit, tout a brûlé, des pans de murs noircis restent debout comme des bras implorant la miséricorde du ciel. Çà et là un ou deux habitants.

Puis vient la nuit complète. Mon camarade, qui a le bras très abîmé par trois éclats d'obus, s'étend sur la banquette.

Nous arrivons à Bétange. Nous sommes merveilleusement accueillis. Ces braves Luxembourgeois grimpent dans nos wagons et nous comblent de bienfaits. Une 'jolie jeune fille monte dans notre compartiment: elle nous distribue vivement des journaux, une douzaine de tartines de confitures et des cigarettes, et des bonbons! Elle nous dit tout bas: « N'est-ce pas que ce n'est pas vrai qu'ils ont pris Paris! — Non, non, lui dis-je; ils n'y sont pas encore, soyez tranquille! » Mais voilà les gardes-chiourmes qui font descendre tout le monde, et le train repart. « Ça ne commence pas trop mal, dis-je à mon camarade. Ils nous ont bien gentiment reçus, ces Luxembourgeois. » Je jette un coup d'ceil sur les journaux. Je lis le manifeste du président Poincaré expliquant le départ du gouvernement à Bordeaux....

A la station suivante, les civils restent sur les quais, mais ils causent avec nous.. Une jeune femme à corsage rouge s'avance vers moi: « Monsieur, je suis Française. » Je lui serre la main avec effusion. Nous échangeons une ou deux paroles et on repart. A Luxembourg, nouvel arrêt; le caporalisme prussien a fait son œuvre; service d'ordre: une dizaine de personnes dans la gare;plus personne n'approche;on commence

à nous regarder comme des bêtes curieuses.... Je prends le parti le meilleur et je m'endors, pensant encore aux braves gens de Bétange et, je peux le dire, à la petite Française au corsage rouge....

Le matin, réveil à Trêves. Cette fois nous y sommes. La Croix-Rouge allemande nous offre à boire un café au lait non sucré, qui est tout ce qu'on voudra, sauf du café et du lait....

Toute la journée, le voyage continue. A une station dont je ne me rappelle plus le nom, des soldats réclament qu'un pansement soit changé; nos médecins, enfermés dans leurs wagons, comme nous d'ailleurs, ne peuvent y aller. Un major allemand qui est là ne peut arriver à comprendre qu'il faut ouvrir le wagon des médecins; mais il en profite pour faire une sortie intempestive et grossière où je distingue quantité d'injures à l'égard des Français qui ne sont bons à rien, même pas à soigner leurs malades.

A 15 heures, nous arrivons à Coblentz. Pour la première fois, des médecins allemands passent pour voir s'il est parmi nous des blessés qui ne sont plus en état de supporter le voyage. Quelques-uns sont descendus.

On nous verse encore du café, toujours le même, sans sucre. Je demande à acheter du pain. C'est impossible, mais on m'apporte bien vite et gratuitement l’Exta-blatt du jour: Maubeuge est tombée aux mains des Allemands! Le train repart.... Nous voyageons toute la nuit, et le lendemain matin nous sommes à Cassel.... Est-ce enfin terminé? Point du tout, simple arrêt.... Quelques-uns de nos camarades sont descendus définitivement. On sert l'éternel café aux hommes.

Quant à nous, les officiers, nous n'en revenons pas: nous sommes l'objet d'une attention bien délicate de la part du commissaire de gare.

Fort aimablement il nous donne la permission d'aller jusqu'au buffet de la gare et de nous y faire servir un petit déjeuner. Café, sucre, lait, pain blanc, beurre, ça nous produit un effet merveilleux. Nous payons, mais nous n'avons que .de l'or; on nous prend 20 francs pour 14 marks, et 2 marks par petit déjeuner. Le commandant, aimable, vient nous inviter à rejoindre nos wagons. Trop poli pour être honnête: évidemment il a des actions dans le buffet de la gare... Le train s'ébranle à nouveau et nous traversons toute la journée la Thuringe. L'hostilité complète se fait sentir: les femmes nous montrent le poing; les hommes brandissent leurs faux; jusqu'aux petits enfants qui hurlent d'une voix criarde: « Franzose, schaendliche Franzose! » (Français! sales Français!)

A 18 heures, nous sommes à Magdebourg. On descend encore des blessés, et à nous qui restons, on nous sert, pour la première .fois depuis quarante-cinq heures, un repas composé d'un morceau de pain noir et de deux saucisses au mou de veau sur une assiette en carton.

Je réclame une portion pour mon camarade qui n'en a pas eu. Un grand bonhomme à lunettes vient me dire en mauvais français qu'il ne faut pas être si exigeant et redemander deux fois des portions....

Nous partons.... Je m'endors... et suis éveillé en sursaut. Nous sommes à Bran- denbourg (70 kilomètres de Berlin) depuis une heure ;c'est là le terme de notre voyage. Il est minuit: il y a cinquante-quatre heures que nous roulons.

Je fais vivement mon ballot, passe mon manteau et m'apprête à descendre. Je suis aidé par un infirmier de la Croix-Rouge, un vieux qui a fait la campagne de 70. Il y a laissé deux doigts et je vois sur la plaque de sa médaille Mars-la-Tour, Gravelotte, parmi les douze noms qui y figurent.

On nous hisse dans un tramway électrique qui nous conduit au lazaret de Gàrden, à 3 kilomètres de Brandenbourg, où nous devons être hospitalisés. Le vieux m'explique que c'est un hôpital pour aliénés, tout à fait kolossal,entièrement neuf et à peine terminé.

 

Où Commence Notre Internement

Nous y sommes en un quart d'heure. J'aperçois de grands pavillons en briques entourés de hauts sapins à travers lesquels le vent siffle de façon sinistre. On me hisse sur un petit wagonnet qui marche sur rails, et en route pour le pavillon qui nous est destiné!

J'y arrive; mon camarade et moi, on nous met dans une chambre au rez-de-chaussée. Je tombe de fatigue;le vieux aux douze batailles me déshabille et me met au lit. Le lit est composé d'un petit matelas entouré d'un drap et d'une poche où sont enfouies les couvertures: impossible de border le lit.

Un coup d'œil à la chambre: effectivement, tout est neuf; les doubles fenêtres à petits carreaux ferment à clef. Le vieux me souhaite bonne nuit. Impossible d'éteindre la lumière, il faut une clef.

J'ai aperçu un monsieur d'un certain âge qui fait les honneurs de la maison: ça doit être le Herr doctor oberartz (médecin-chef): à côté de lui, un grand et gros jeune homme à lunettes avec de belles estafilades sur la figure.

Je m'endors éreinté....

C'est le 10 septembre.

Le lendemain nous fîmes connaissance avec l'établissement. Le pavillon où nous étions comprenait trois étages. Un infirmier et trois infirmières par étage. Les deux médecins entrevus la veille pour les soins médicaux. Au rez-de-chaussée,l'infirmière-major est une sœur protestante, douce et aimable, à la correction de laquelle je dois rendre hommage: c'est schwester Ella. A l'étage au-dessus, l'infirmière-major est une nièce du comte Zeppelin. A la première entrevue, elle prend son air le plus gracieux pour nous expliquer que les Allemands sont à Meaux, et que dans trois jours ils seront à Paris. Dans huit, la paix sera signée et nous serons Allemands.... Perspective charmante. Mais ce discours ne nous émeut nullement. Le lendemain, elle apporte sous son bras une petite affiche qu'elle déploie vivement: cela représente un obus de 42 centimètres, grandeur nature. Avec cela, les Allemands bombarderont l'Angleterre.

Le médecin-chef paraît au contraire un homme calme et pondéré; parfois il cause avec nous: jamais il ne nous dit de choses blessantes. Si l'Allemagne est victorieuse, nous dit-il. l'Italie prendra Nice et le comtat Venaissin; si au contraire c'est la France qui a le succès, l'Italie prendra le Trentin. Mais il espère beaucoup dans les Zeppelins qui permettront évidemment de réduire l'Angleterre.

Nos hommes me racontent aussi qu'on leur dit sur tous les tons que Paris est pris.

Hubert de Larmandie

 

 

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