de la Revue 'L'Illustration' no. 3763 de 17 avril 1915
'Pêrémouichl - Przemysl'
par Charles Rivet

Le Siège et la Capitulation

Les photographies, dont l'envoi nous était annoncé, ne nous sont pas parvenues en temps utile pour pouvoir accompagner l'article de M. Charles Rivet.

 

Petrograd, fin mars 1915

Przemysl — ou Pêrémouichl, pour l'appeler comme nos alliés — une des cités les plus anciennes de l'Europe orientale, fut fondée dans les premières années de notre moyen âge, ce qui constitue, pour une jeune nation comme la Russie, une époque quasi préhistorique.

C'est déjà une ville importante lorsqu'on parlent les premiers chroniqueurs russes relatant les guerres du prince Oleg contre Byzance: « En 907, lit-on dans les annales de Kief, les armées victorieuses d'Oleg ayant mis le siège devant la ville de Pêrémouichl conclurent une paix avec les Doulèbes, les Croates et les Borianes, puis marchèrent avec eux sur Byzance... » « ... En 981, disent-elles encore, Vladimir Sviatoslavovitch, prince de Galicie, enleva aux Polonais Pêrémouichl, Tcherven et autres villes. »

Après la mort de Vladimir Sviatoslavovitch, le prince polonais régnant alors, Boleslav le Hardi, reprit la ville et l'annexa à la Pologne. Cependant, sous Iaroslav le Sage, en 1031, la ville redevint russe et, cette fois-ci, pour trois siècles, jouant le rôle d'un centre important à une époque où la Russie était une réunion de riches apanages princiers.

Pendant le règne du prince Daniel de Galicie, Pêrémouichl subit l'invasion des hordes tatares, lesquelles, toutefois, laissèrent à Daniel la possession de sa ville, après qu'il fut venu présenter ses hommages au Khan tatare.

Enfin, le roi polonais Casimir conquit Pêrémouichl en 1349, date à partir de laquelle cette ville passa souvent de mains en mains, objet de nombreuses luttes, jusqu'au dix-huitième siècle. C'est après le premier partage de la Pologne, en 1773, que Pêrémouichl devint autrichien.

 

Le Siège

A la mi-septembre 1914, les armées autrichiennes se virent contraintes de reculer après la bataille de Grodek, et c'est alors que, pour la première fois, Pérémouichl fut entouré par les Russes.

La bataille du San obligea ces derniers à lever le siège le 10 octobre. Ce fut une période de quatre semaines dont profitèrent les Autrichiens pour ravitailler la ville en vivres et en munitions en prévision d'un nouvel investissement. A cet effet, le génie avait même rétabli la voie ferrée reliant Pérémouichl à l'empire. La bataille du San fut perdue par l'ennemi vers la fin d'octobre; les aviateurs éclaireurs de la place forte prévinrent son commandant, le général Kousmanek, que les Russes en marche allaient sans doute recommencer le siège.

En effet, nos alliés se concentraient à nouveau devant la forteresse, débouchant des directions de Lvow, Rava-Rousskaïa, Iaroslav et Stryi. Toutefois, leur projet de bloquer la place au plus vite rencontra de sérieux obstacles. Dès que l'on voulait refermer le cercle, en enveloppant la position dans un nœud coulant que l'on resserrait par l'Est, les armées autrichiennes, à l'extérieur, entreprenaient des mouvements démonstratifs et marchaient de Hongrie sur Stryi et Sambor, menaçant ainsi les voies de communication avec Tarnopol et Lemberg (LVQW). NOS alliés étaient obligés, dans ces conditions, d'envoyer des forces contre l'ennemi du Sud en débloquant forcément la forteresse.

Ce va-et-vient épuisait les troupes. Une bataille décisive mit fin à cet état de choses.

Plusieurs divisions de cavalerie ennemie vinrent tenter un enveloppement de l'extrême gauche de nos alliés; l'infanterie russe n'ouvrit le feu qu'à bout portant, pendant que des lignes de tirailleurs, postées sur les hauteurs, coopéraient par les flancs. La cavalerie autrichienne fut véritablement fauchée. Unique exemple en cette guerre, l'infanterie russe, sortie des tranchées, chargea à la baïonnette les cavaliers ennemis; avec leur bravoure accoutumée, les troupiers russes saisissaient à la bride les chevaux affolés par la canonnade, jetant bas ces hussards autiichiens et hongrois aux uniformes richement colorés. Ce combat victorieux permit l'encerclement définitif de la place qui eut lieu le 21 novembre et mit fin, en même temps, aux tentatives trop audacieuses des Autrichiens dans le Sud de la Galicie.

Déjà le 15 la population avait reçu l'ordre d'évacuer la zone militaire dans les trois jours. Le 25, pour la première fois, s'amorçait sur tout le pourtour un duel d'artillerie.

Désormais, le siège, avec des soubresauts irréguliers d'activité, allait consister en attaques du côté russe et en tentatives de sorties de la part de la garnison, sorties coordonnées avec les mouvements autrichiens dans les Carpathes dans le but de secourir les assiégés.

Le 19 décembre, à Pérémouichl, on entendait fêter la Saint-Nicolas dans les tranchées russes; à la veille de Noël nouveau style, la garnison autrichienne reçut les félicitations des officiers et soldats de l'armée assiégeante avec souhaits de passer joyeusement les fêtes. Il y eut un concert de bienfaisance sur la grand'place et, en vue de l'armée russe, un cortège et une parade militaire furent organisés sur les remparts extérieurs.

Les Autrichiens, touchés de la conduite de leur adversaire, décidèrent de leur côté de cesser les hostilités pendant la Noël orthodoxe. Ils firent même parvenir des cadeaux aux avant-postes sous forme de sacs de pommes, de boîtes de sardines et de saucissons.

La trêve terminée, les Busses envoyèrent des parlementaires à leurs ennemis pour les remercier de ce tacite armistice.

On se souvient que, vers la fin janvier, commencèrent sur les Carpathes les opérations en vue de sauver Pérémouichl. L'archiduc Frédéric, convaincu de l'importance de la place, obtint de Guillaume II un renfort de deux corps allemands pour son front. Trois armées ennemies, au total un million d'hommes, sous les ordres des généraux Bem-Ermoli, Boïorévitch et de l'archiduc Joseph-Ferdinand, furent lancées sur la Galicie. Les combats de Koziouvka, comparables par leur violence aux attaques de l'Yser et de la Bzoura, se placent à cette époque. Ils coûtèrent la vie à plus de 300.000 Austro-Allemands.

A Pérémouichl, de son côté, la garnison tentait sorties sur sorties, aussi vaines d'ailleurs et aussi coûteuses que les essais de ceux qui venaient à son secours.

L'ennemi voyait s'évanouir son dernier espoir.

A chaque rencontre les Russes faisaient des centaines de prisonniers dont l'aspect seul témoignait assez de l'état précaire des assiégés. Le pain leur manquait totalement et les généraux mangeaient du biscuit de guerre. La sacchai'ine avait remplacé le sucre et une taxe avait été établie sur le prix de la viande. Plus de 9.000 chevaux avaient été dépecés. Le chien coûtait douze couronnes et le chat quatre. La garnison s'évertuait à tout confectionner de ses propres mains; des spécialistes, tant parmi les officiers que parmi les soldats, fabriquaient des chaussures, du savon, des allumettes. Les trouj3es touchaient double solde, mais l'argent n'avait plus de valeur puisque tout se payait en nature.

Les populations environnantes faisaient une impression lugubre sur la garnison; l'entrée de la ville leur avait été défendue par crainte d'épidémies, et l'on voyait circuler au loin ces bandes affamées cherchant vainement de la nourriture dans la plaine couverte de neige.

La garnison ayant peu à faire, les cafés et les restaurants étaient bondés à toute heure d'officiers jouant aux échecs et au billard. Le seul endroit où l'on pouvait dîner était le club militaire, où il fallait s'inscrire la veille pour avoir droit au repas. Le gérant présentait la liste journalière des commandes pour recevoir de l'intendance la quantité de vivres nécessaire. Un journal, en langue polonaise, dut cesser de paraître après un mois de siège, faute de matériel, et, pendant trois grands mois, Péré-mouichl resta complètement ignorant de ce qui se passait au dehors, les journaux apportés par les aviateurs étant lus seulement par l'état-major et brûlés ensuite.

Tous les jours, le général Kousmanek faisait une tournée en ville, réconfortant la population par sa présence. Lorsqu'une indisposition momentanée le retient à la chambre, les habitants s'en inquiètent, et l'on colporte immédiatement que le général est parti pour Vienne, en aéro, faire un rapport de la situation à l'empereur.

Les gens les plus populaires sont les aviateurs. Ils vivent en marge du siège puisqu'ils communiquent quand ils veulent avec le monde extérieur; de plus, ils apportent parfois des nouvelles et fournissent les produits de première nécessité.

 

l'Agonie

Le premier grand pas vois l'issue fatale fut la prise par les Russes, le 13 mars, des positions de Maekowice sur le front Nord, à trois kilomètres de la ceinture extérieure des forts.

Le 14 mars, le duel d'artillerie s'amplifia, et le 15 l'infanterie russe appi'ochait des positions Nord jusqu'à portée de fusil.

Les jours suivants, ce mouvement d'approche s'étendit sur tout le front, malgré la dépense par l'ennemi de milliers de gros obus. Le 17 mars, quatre jours avant la capitulation, trois ballons s'envolèrent de Pérémouichl, emportant tous les documents et les finances de la place. Mais, le vent ayant tourné, deux d'entre eux atterrirent à Brest-Litovsk, le troisième à Sokalia, laissant ainsi leur précieux fardeau aux mains de nos. alliés.

Le 18 mars, cherchant à user ce qui lui restait de munitions, la forteresse dépensa plus de vingt mille obus pendant vingt-quatre heures d'un feu ininterrompu, et cela sans même se donner la peine de vérifier son tir, qui n'occasionna que soixante-dix tués dans les rangs russes.

Le 18 au soir, un grand conseil se tint dans la citadelle pour décider une dernière sortie en masse, avec tentative désespérée de se frayer un chemin vers les Carpathes. Le général Tamassy, à qui échut le sort de diriger cette opération, crut devoir la déconseiller, objectant qu'il n'y avait pas plus de vingt mille hommes sur lesquels on pourrait se fier pour mener cette action à bonne lin; quant aux régiments de cavalerie, dont le rôle devait être primordial, la moitié de leurs chevaux avaient été abattus. Malgré les objections, l'opération fut décidée et, au cours de la soirée, le général Kousmanek passait en revue les combattants du lendemain. L'ordre du jour qu'il leur fit lire se terminait par ces mots: En avant, toujours en avant, jusqu'à ce que vous atteigniez, à travers tous les obstacles, les lignes autrichiennes qui vous attendent là-bas.

Un radiotélégramme apporta les souhaits de François-Joseph et sa bénédiction pour l'effort suprême. Le 19, au petit jour, une masse de 43.000 hommes (on avait dit à tort une première fois 20.000) déboucha des fortifications. On avait placé au premier rang les Croates et les Ruthènes, poussés à l'arrière par les Magyars et les Allemands. La première ligne russe forcée, près de Médyka, ils marchaient sur Mot- siski lorsqu'un tir fauchant de mitrailleuses à bout portant et un feu d'artillerie couchèrent par masses les premiers groupes slaves. Les survivants, reprenant la direction de la forteresse, furent reçus à la baïonnette par leurs compagnons d'armes allemands qui, finalement, prirent la fuite avec eux.

Ce dernier effort se terminait par un échec comme les précédents, coûtant plus de vingt mille hommes aux Autrichiens.

Le jour même, les troupes russes occupaient le village de Krassitchine sur le San, à huit kilomètres de Pérémouichl, chassant ainsi l'ennemi de ses premières positions d'avant-garde et le repoussant sur la première ligne des forts.

Le lendemain soir samedi 20, le général Kousmanek fit distribuer à ses hommes tout ce qui restait de vivres. On conte à ce propos que les officiers, en témoignage de leur sympathie pour leur commandant, lui offrirent le dernier pigeon voyageur rôti à son intention. Le général refusa et le fit paivenir à un ami malade.

 

La Capitulation

Le dimanche 21 mars, un conseil suprême prit la résolution de rendre la place. Le général Kousmanek envoya un radiotélégramme à sa femme: « Suis en bonne santé, mais ne pourrai revenir avant longtemps. Nos adversaires russes sont chevaleresques et me traiteront en rapport avec mon grade. »

Il fit communiquer à l'état-major général qu'il n'était plus possible de se défendre. « Je regrette, ajoutait-il, de ne pas avoir l'occasion de mourir avec mes troupes en fidèle serviteur de mon empereur et roi. »

La réponse arriva bientôt. Elle était laconique: « Capitulez. » Après quoi on fit sauter la station de radiotélégraphie.

Tous les officiers d'état-major veillèrent pendant la dernière nuit, et lorsqu'on vint annoncer que les soldats russes chantaient leur hymne national dans leurs tranchées, le général Kousmanek éclata en sanglots.

Avant l'aube on procéda, selon la décision du conseil, à la destruction de tout ce qui aurait pu être utilisé par l'ennemi. Les troupes, aidées de la population, transportèrent dans les forts les munitions, les effets militaires, pour y mettre ensuite le feu. Les dépôts, les magasins à l'intérieur des forts et les ouvrages fortifiés eux- mêmes se mirent à sauter à la suite les mis des autres en gerbes formidables, illuminant lugubrement la plaine glacée, tandis que l'air était ébranlé par des détonations dont l'écho se répercutait jusqu'à soixante kilomètres. Des capsules de pyroxyline fendaient les canons dont on précipitait les morceaux dans le San, avec les fusils brisés au préalable. On anéantit également le train blindé.

Près de Vichora, sous-affluent du San, tons les aéroplanes mis en tas furent réduits en cendres, sauf deux qui s'élevèrent dans des nuages de fumée pour aller porter à Cracovie le témoignage de cette agonie titanesque.

Au milieu du bruit infernal perçait le crépitement grêle d'une fusillade: on abattait les derniers trois mille chevaux, payés très cher aux propriétaires particuliers, pour qu'il n'en restât point à l'ennemi. Seul le cheval de bataille du général Kousmanek, un étalon blanc, fut épargné.

On avait réservé pour la fin les cinq ponts de la ville, qui sautèrent dans un fracas tel que toutes les vitres des quais volèrent en éclats...

Depuis que, la veille au soir, avait retenti le dernier coup de canon, les assiégeants, sortis de leurs retranchements, avaient passé la nuit debout à regarder s'effondrer cette citadelle que leur persévérance avait réduite à merci. A chaque détonation répondait un hurrah formidable, sorti de milliers de poitrines.

Les explosions continuaient toujours, lorsqu'une automobile peinte en blanc, occupée par six officiers autrichiens, sortit de la forteresse, dans la direction de Motsisk. En même temps, le drapeau blanc était hissé sur tous les forts et sur la ville. L'auto s'arrêta près de la gare détruite de Medyka, où l'état-major russe était arrivé à la rencontre des parlementaires. Pendant que deux des officiers autrichiens étaient conduits auprès du général Sélivanof, commandant en chef de l'armée assiégeante, les autres exprimaient le désir qu'il soit avant tout distribué une quantité de pain à la garnison qui n'en avait plus vu depuis trois mois. Les Russes répondirent ne pouvoir satisfaire à cette demande tant que ne cesseraient les destructions à l'intérieur de la place. Deux des parlementaires, accompagnés d'officiers russes, retournèrent en auto à Pérémouichl pour donner au plus vite des ordres en conséquence.

Pendant ce temps le général Sélivanof entendait les déclarations des envoyés du général Kousmanek, dont les conditions semblaient quelque peu exagérées. Il ne demandait rien moins qu'un passage libre vers la Hongrie pour ses troupes, qui seraient munies de dix jours de vivres et auxquelles l'armée russe devait rendre les honneurs.

Se buttant à un refus catégorique de Sélivanof, les pailementaires demandèrent enfin quelle serait la solde des officiers « si, par hasard, on les faisait prisonniers! »

La garnison, selon leurs déclarations, comprenait neuf généraux, quarante-cinq officiers d'état-major, deux mille cinq cents officiers, cinq cents médecins militaires, cent sept mille soldats, dix-neuf mille malades et blessés et mille cent quarante-trois prisonniers russes.

A dix heures du matin le commandant en chef russe envoya le général d'état-major Pnevsky avec deux officiers et un régiment de cavalerie transmettre à Kousmanek que tous pourparlers étaient jugés superflus, s'il s'agissait d'autre chose que d'une reddition sans conditions.

Le régiment arrêté devant les ponts détruits dut attendre de ce côté du San pendant que le général Pnevsky était conduit auprès du commandant autrichien. Après des hésitations qui durèrent toute la journée, à onze heures du soir, la capitulation de Pérémouichl était officielle et l'entrée des Russes fixée au lendemain à trois heures de l'après-midi. Déjà le même soir, cependant, des cosaques, n'ayant pu retenir leur fougue et ignorant des conditions exactes de la reddition, avaient parcouru les rues de la ville devant une population inquiète du sort qui allait lui être réservé, et des officiers de la garnison qui, eux, continuaient sans souci leur partie aux tables des cafés.

Lorsque les Russes firent leur entrée à Pérémouichl, la forteresse présentait l'aspect lamentable d'une contrée sur laquelle aurait passé quelque cyclone. A l'horizon se profilaient les silhouettes informes de sept des forts principaux, en partie détruits par l'ennemi, et d'où émergeaient pêle-mêle des monceaux de béton, des éclats de coupoles et des canons renversés. Au bas des murs il les, dans les fossés, une infinité de petites croix de bois, toutes simples, sous lesquelles gisent les restes des trente mille combattants tombés au cours du siège.

A tous les coins de rues se groupent, par races. les prisonniers de l'armée de la monarchie, auxquels il est laissé la liberté, en attendant que l'on ait organisé leur évacuation. Ils s'intéressent surtout de savoir de quelle façon ils seront envoyés en Russie et clament leur malédiction en apprenant que leur grand nombre les forçait d'effectuer le voyage à pied.

A ceux qui les interrogent sur la vie pendant le siège, ils racontent les dissentiments qui s'étaient produits entre le.s contingents de différentes nationalités, aboutissant parfois à des rixes.

La population, d'abord effrayée par les calomnies répandues sur le compte des Russes, sortait peu à peu dans les rues pour exprimer finalement son enthousiasme en voyant arriver un premier convoi de vivres pour l'alimentation de la ville. Sur les 21.000 habitants ayant subi le siège, on compte 17.000 Juifs. Ce sont ces derniers qui vinrent prévenir que l'ennemi avait partout disposé des fougasses prêtes à éclater dès que les Russes entreprendraient le déblaiement des décombres.

Le butin de guerre semble consister jusqu'à maintenant en 660 wagons, 4 locomotives, une gare bien outillée, une bonne partie des fortifications presque intactes, y compris deux des neuf plus grands forts de la place que les Autrichiens n'eurent pas le temps d'endommager.

Ainsi, le siège de Pérémouichl aura duré cent trente-sept jours; c'est presque un record de durée pour les sièges du siècle. Seuls Dantzig, en 1813, Sébastopol, Plewna et Port-Arthur dépassèrent ce temps.

Charles Rivet

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